Commission d'ethique : le site complet !

  • Aug 23, 2021

Au Canada, la question de la morale et de l’éthique suscite beaucoup de polémiques. Nombreux sont ceux dont la réflexion s’oriente vers l’interrogation : « qu’est-ce qui est bien ? » On a parfois l’impression que le bien se fait rare tant certaines dérives prennent de la place. La mission de notre plateforme consiste à communiquer massivement sur les bonnes actions et à dénoncer au maximum celles qui handicapent la vie en société.

Aimer mon prochain homosexuel

Le sujet est plutôt délicat au Canada. La question de l’homosexualité a nourri et nourrit encore des débats dans divers milieux, notamment religieux. Au Canada, le mariage entre personnes de même sexe est légal depuis 2005 (Loi sur le mariage civil), et cette réalité a invité bien des croyants à revisiter leurs positions. Après moult interrogations, nous privilégions désormais une approche axée sur la compréhension plutôt que le jugement. Il est trop rigide de réduire cette réalité à une simple erreur de la nature : il s’agit avant tout de personnes faites de chair et de sang. C’est pourquoi notre élan vise à aimer et à accueillir les personnes homosexuelles comme nos frères et sœurs en humanité. Les communautés de foi au Canada ont un rôle à jouer pour accompagner chacun dans son cheminement. La parole évangélique doit être prêchée de manière à intégrer l’amour du prochain homosexuel dans les cœurs des croyants. La démarche peut commencer par l’acceptation de l’humanité qui nous lie, puis s’étendre en considérant que juger autrui relève de la divinité. Enfin, il faut s’appuyer sur le message du Christ lui-même : il n’est pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs. L’orientation sexuelle compte peu face à la foi, à la miséricorde et à la repentance.

Les jeux d’argent et l’éthique du bandit manchot

Au Canada, les jeux d’argent et de hasard (dont le bandit manchot) sont encadrés par le Code criminel et gérés par les provinces et territoires. Pourtant, l’éthique et le bon sens sont souvent mis à l’épreuve par des promesses illusoires qui font davantage de perdants que de gagnants. Il est tentant de normaliser l’idée de miser ses économies au nom de la chance qui pourrait tourner d’un moment à l’autre. « Qui ne tente rien n’a rien » demeure un slogan commode, mais il tait la réalité des personnes qui se ruinent. Dans le contexte canadien, il est essentiel que les politiques publiques renforcent la prévention des méfaits (programmes d’auto-exclusion, limites de dépôt et de temps de jeu, information claire sur les probabilités, encadrement de la publicité). Il est bien d’avoir un cadre de légalité pour les jeux d’argent, mais il faut parallèlement protéger le joueur en cas de préjudice grave et faciliter l’accès à des services d’aide et de traitement partout au pays.

Droits des malades en fin de vie

La vie est sacrée. La santé est un don du ciel. Mais certaines personnes ne peuvent plus en jouir au maximum. Ce n’est pas pour autant que leurs vies valent moins que les nôtres. Au Canada, l’encadrement de la fin de vie repose à la fois sur la compétence fédérale (notamment en matière criminelle) et sur les régimes provinciaux et territoriaux de santé. La Loi C-14 (2016), modifiée par la Loi C-7 (2021), encadre l’aide médicale à mourir (AMM), tandis que les provinces et territoires définissent l’organisation des soins palliatifs et les modalités décisionnelles. De façon générale, les droits reconnus incluent : le droit à un apaisement optimal des souffrances, l’accès à des soins et traitements visant à soulager la douleur, la possibilité d’une sédation palliative (y compris continue lorsqu’elle est cliniquement indiquée), ainsi que le droit de refuser ou d’interrompre un traitement, nutrition et hydratation artificielles comprises. Par ailleurs, la personne malade peut, lorsque c’est possible, choisir le lieu où recevoir ses soins (domicile, hôpital, unité de soins palliatifs). Si elle n’est pas en état de s’exprimer, un proche désigné (personne de confiance, mandataire, tuteur ou substitut décisionnel selon la loi de sa province ou de son territoire) pourra décider en priorité. Le patient peut aussi formuler des directives médicales anticipées avec l’appui de son médecin de famille ; ces directives sont consignées selon les dispositifs prévus localement (registres provinciaux ou territoriaux, ou dossier médical).

Rôle prophétique de nos églises

La raison d’être de l’église s’enracine dans l’expérience des apôtres et le témoignage des évangiles. Au Canada, les communautés chrétiennes annoncent que l’Esprit habite en chaque croyant. De ce fait, l’église accueille et protège tous ceux qui s’approchent d’elle. Le mystère christique que l’église abrite et transmet est l’essence même de sa mission sur terre et s’exprime à travers les évangiles. Le mystère de l’eucharistie demeure une base solide pour les communautés religieuses. La communion par l’action de transsubstantiation révèle le corps du Christ comme nourriture ultime, celle qui guérit de tous les maux. Cette métaphore renvoie en réalité à l’église : elle est le corps du Christ appelé à nourrir la foi des croyants et à inviter les éloignés à s’en approcher. Dans son évangélisation, l’église prêche la collaboration de trois entités suprêmes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les enseignements autour de l’Esprit Saint visent à sauver et non à condamner, à élever et non à soumettre. La pierre angulaire sur laquelle Jésus-Christ a bâti son église est assez forte et assez grande pour accueillir tous ses enfants. Cette église renseigne chaque homme et chaque femme sur sa nature profonde et sur le bien-fondé de sa mission personnelle et collective sur terre. Pourquoi les églises ? Nous pensons qu’il est plus question de foi que de bâtisses impressionnantes. Le rôle prophétique de l’église repose sur la foi en Dieu et en ses préceptes. Les sacrements sont donnés pour faire une place à chaque brebis dans le grand troupeau dont le Christ lui-même est le berger.